L'insolite du mercredi

Voici ce qu'on trouve au fond des distributeurs de quotidiens gratuits dans le métro (les équivalents du 20 minutes, Lyon Plus et autres Métro) :

Traduction pour ceux qui ne parlent pas anglais : "Il faut être rapide" et "A demain".

V for Valentino

Je me baladais sur Brompton Road,
le coeur ouvert à l'inconnu,
j'avais envie de dire bonjour à (quasi) n'importe qui...

N'importe qui et ce fut lui :

Trève de plaisanteries : nombre d'entre-vous resteront sûrement perplexes face à cette photo. J'avoue être moi-même épatée d'avoir su identifier cet homme au bronzage un brin artificiel.

Et bien, il s'agit de Valentino, grand couturier de son métier (Valentino Clemente Ludovico Garavani pour les intimes). Je l'ai vu sortir d'un taxi noir accompagné d'un autre homme d'un certain âge et entrer dans un magasin de mobilier design. Je me suis peut-être trompée, me direz-vous, mais son visage m'a marquée.

La marque de fabrique de Valentino, pour les non-initiés, est un rouge flamboyant dont il pare au moins une robe de soirée par défilé. Cette couleur est d'ailleurs maintenant connue sous le nom de "rouge Valentino".

Aurais-je oublié de préciser que South Kensington est un quartier un peu chicos ?

Sweet Home Villeurbanne

Etrange mal que celui du pays. Il survient par surprise et en un instant vous réalisez que ce chez-vous dont vous vous croyiez si détaché vous manque terriblement.

C’est du moins ce que j’ai expérimenté la semaine dernière. Cela ne fait qu’un mois que je suis en Angleterre, mais lorsque j’ai appris mardi dernier que j’avais 5 jours de libres, l’idée apparemment innocente de passer quelques jours en France s’est brusquement imposée à moi. « Et si je prenais le prochain avion pour Lyon ? ». Cette pensée anodine s’est rapidement muée en obsession une fois que j’ai découvert que les vols disponibles correspondaient encore à un budget relativement accessible (« Une folie dans l’année, on me le pardonnera ! ») : il fallait que je rentre à la maison.

Après bien des péripéties (que je vous épargnerai ici, il paraît qu’il vaut mieux faire court pour le net), j’ai finalement quitté la douceur automnale de Londres pour la pluie torrentielle lyonnaise (véridique !). Ce week-end a été bien chargé ce qui explique (excuse ?) mon silence des derniers jours. Je vous écris ce soir depuis mon petit appartement londonien.

Revenons donc sur cet étrange phénomène : comment expliquer le mal du pays ? Qu'y-a-t'il de si spécial en France ?

• La famille ? Les amis ? Personnellement, ils me manquent un petit peu, mais pas tant que ça (merci Internet !).
  
• Le bon fromage ? J’aime ça, mais je peux vivre sans (enfin, pendant 1 mois je l’ai plutôt bien vécu).
  
• Mon chat ? Il ne me manquerait pas au point de prendre un avion pour aller le voir.
  
• Mon lit ? Définitivement non.
  
• Le fait d’entendre parler français ? Ce ne sont pas les francophones qui manquent à Londres.
  
• Une vie tellement meilleure à Lyon ? Ne vous méprenez pas, je me plais à Londres.

Je crois en réalité qu'il s'agit d'un tout mais que c'est surtout le fait de me sentir vraiment « chez moi » qui me manquait. (Excusez cet instant nombriliste, je ne sais pas ce qui peut manquer à vous autres en vadrouille aux quatre coins du monde.)

Mais ceci n’explique absolument pas la soudaineté avec laquelle ce manque est apparu. Je pense que la réponse se trouve dans le « théorème des dernières heures» :

Soit un trajet à réaliser entre les points A et B, B étant une destination agréable, quelle que soit la durée du trajet, les dernières heures ou minutes paraîtront interminables au sujet.

Réfléchissez un peu, je suis sûre que vous voyez de quoi je parle*.

Le corollaire de ce théorème est le suivant :

Si la durée du trajet (réelle ou annoncée) est raccourcie, et que le sujet en est informé, les dernières heures ou minutes du trajet lui paraîtront interminables.

Je crois que c’est exactement ce qu’il s’est passé ici :

• J’aime être chez moi à Lyon (B=chez moi, sujet=je).
  
• Le « trajet » initial avait une durée de 3 mois.
  
• Mardi dernier, j’ai appris qu’il pouvait être réduit à 1 journée.
  

=> rester encore une journée à Londres avant de rentrer m'a paru insupportable. CQFD.

* Pour ceux qui ont besoin d’aide :
Voyage de deux heures -> deux premières heures interminables,
Voyage de 14 heures -> deux premières heures passent très vite, 2 dernières interminables.

L'insolite du mercredi

Mais non, mais non, insolite tu n'es pas mort ! Mais non, mais non, insolite tu n'es pas mort !

Traduction pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais : "Besoin urgent d'un lave-vaisselle ? Currys : Livraison le jour suivant. Nous pouvons aider.".

C’est pas sorcier n°1 234 549 : l’Imperial College de Londres

Avertissement : ce message sera long. Pensez à vous hydrater régulièrement.

Fred : Hé Jamie ! Devine où je suis !

Jamie : Bah, j’en sais rien moi, Fred ! C’est quoi la tour qui est derrière toi ?

Fred : Tu sais, la dernière fois, j’ai pu découvrir les rites de bienvenue des autochtones de l’Imperial College ? Et bien aujourd’hui, je peux visiter le campus ! La tour que tu vois, c’est celle qui est au milieu de la cour centrale.

Jamie : Ah mais attends-moi alors ! Allez Marcel, en route pour Londres !

Générique (vous pouvez la mettre en musique de fond pour vous mettre dans l’ambiance !)


Jamie : avec une voix pleine d’entrain Le campus de l’Imperial n’est pas perdu en pleine cambrousse comme ceux de beaucoup d’école d’ingénieurs, voire de certaines universités françaises (Audrey, ça c’est pour toi). Il est en plein cœur de South Kensington (c'est ici) ! Il s’agit simplement d’un ensemble de bâtiments dans la ville.
Fred : Hé, regarde Jamie ce bâtiment ! C’est le Royal Albert Hall. C’est en fait une salle de concert qui est utilisée par l’Imperial College pour les cérémonies de remises de diplômes. Sympa, non ?
WARNING : Les dénominations de lieux et bâtiments à tendance clairement monarchiste (ici, tout est "Royal ceci", "Imperial cela", "King's quelque chose", ou "Queen's truc") sont susceptibles de choquer l’âme révolutionnaire de mes chers compatriotes.

Sabine : Hé Jamie ! La tour que nous a montré Fred, tu sais comment elle s’appelle ?

Jamie : Il s’agit de la Queen’s Tower, qui… blablabla… 1887…Victoria…87 m de haut.... blabla…anecdote technique…

Fred : Oui, bon, bref. Ce grand édifice en brique rouge, c’est le Beit Quad**, les locaux de l’Imperial College Union***. Il contient, entre autres, plusieurs bars, des salles informatiques, et un studio de danse.

Fred : En face, se trouve le Royal College of Music qui est assiégé depuis maintenant 102 ans par l’Imperial College, mais qui résiste, encore et toujours, à l’envahisseur.

Fred (c’est toujours lui qui présente les trucs en extérieur) : A la gauche de ce bâtiment, se trouve la Royal School of Mines qui bénéficie d’un joli bâtiment blanc :

Fred : A sa droite, on trouve le département d’Aéronautique qui a été, ma foi, beaucoup moins gâté*#.

Sabine : Et si on retournait vers la cour centrale ? Ici, on trouve plusieurs cafétérias différentes, qui proposent des plats pas mauvais et bons marchés. Mais on trouve aussi la bibliothèque, qui est ouverte 24h sur 24, sauf pendant la nuit du vendredi au samedi, pour le ménage*##. Elle a été complètement refaite très récemment et est très bien équipée en matériel informatique. (Sabine est une pougne/polarde/[insert nom-péjoratif-mais-affectueux-donné-à-une-intello here].)

(Derrière les vitres, la bibliothèque.)

Si nous nous éloignons un peu, nous trouvons le Skempton Building, qui est le bâtiment du département Génie Civil et Environnemental de l’Imperial College. Comme vous pouvez le remarquer, il ne fait pas partie des départements riches de l’école.

Pas comme ces bourgeois de médecins :-p :

Fred : Je viens de traverser l’Exhibition Road, et je me trouve là où se trouvent les logements des Undergraduates. Ces petits veinards disposent de bâtiments tous neufs…

…juste à côté d’Ethos, le centre sportif de l’Imperial. Là, les étudiants peuvent accéder gratuitement à la piscine, au spa et au sauna, profiter de cours à petits prix, et utiliser la salle de musculation de façon illimitée pour 20£ par an.

Sabine : Pour finir, petit tour par l'entrée principale :

Bon, alors, quand est-ce que vous signez ?

Note au lecteur : Toute allégation concernant un quelconque paiement reçu par l'auteur de ce document en échange d'une critique élogieuse des locaux de l'Imperial College sera démentie par son porte-parole.

* Ouais, enfin c'est aussi pour ça que pour se loger pas trop loin, c'est un peu galère. Mais passons.
** "Quad" parce qu’il est carré avec une cour à l’intérieur.
*** Pour les Centraliens : les locaux de l’assoce mais en un peu plus grand.
*# pour être tout à fait juste, ce bâtiment est beau à l'intérieur, mais ça ne se voit pas à l’extérieur. Il accueille le département d’Aéronautique. Les départements sont relativement indépendants financièrement, ce qui explique les différences de qualité des bâtiments que vous pouvez observer.
*## Fermé la nuit du vendredi ? Aucun sens du service ces Anglais ! Le bibliothécaire avait l’air désolé de nous apprendre cette mauvaise nouvelle.

Very good trip ?

Voici quelques photos de la "sortie de classe" (<- vous n'avez pas l'impression de retourner en primaire lorsque j'utilise cette expression ? Moi, si.) à Greenwich (à l'Est de Londres). (Ce sera un vrai post traditionnel de blog, donc !)

Petite déviation par Canary Warf. Il s'agit d'un quartier qui a été très récemment réaménagé avec des tours en verre pleines de bureaux. (Le ciel est souvent blanc par ici.)

Ce que vous voyez ici, c'est the Old Royal Naval College (une plus jolie photo se trouve ici) :
La vue depuis les "hauteurs" de Greenwich Park :
(Désolée, mauvais combo cadrage pas top - mauvais temps - petite taille de photo.)

Un pied :
J'ai aussi vu le méridien de Greenwich (c'est sûrement là que vous aviez entendu ce nom d'ailleurs ;-) ). Il n'est malheureusement pas très photogénique : il s'agit d'une sculpture en métal accompagnée d'une ligne sur le sol avec des touristes qui se font prendre en photo avec un pied de chaque côté.

Greenwich Village (qui porte bien son nom) :
(Idem : désolée pour la mauvaise qualité du cadrage, ce sont les inconvénients de la visite de groupe !)

Nous avons fini par la visite d'une ferme (un genre de zoo, mais avec des animaux de la ferme) de l'autre côté de la Tamise :
(J'avoue que j'ai trouvé qu'il était marrant/mignon avec ses petites pattes sur la barrière. En effet, je me contente d'un rien, et alors ?)

Pour finir ce post on ne peut plus classique, voici un lama. Dans la mesure où personne ne savait si la légende du lama cracheur était véridique, et vu que celui-ci n'avait pas l'air très commode, aucun d'entre nous ne faisait vraiment le fier face à lui j'avoue. :-)

L'insolite du mercredi

Vu dans un labo de l'Imperial College...

Vous remarquerez la modernité et le luxe des installations (bon, OK, on ne voit pas très bien sur les photos. Mais imaginez un vieux atelier de mécanique construit dans les années 70 et non rénové depuis...).

The Informant

Souriez ! Vous êtes espionnés !

J'ai en effet installé un petit gadget Google* qui me permet d'évaluer la fréquentation de ce blog. Jusque là rien de très novateur. Sauf que hier soir, à minuit, lorsque le compteur pour la journée du lundi 12 octobre s'est arrêté, le blog avait reçu 400 visites depuis la mise en place de mon espion.

Je trouve cette information (si l'on peut appeler cela de l'information) doublement surprenante.

Tout d'abord, le compteur s'est arrêté sur un chiffre "rond". (Je sens que ça hérisse le poil des matheux de mon entourage qui me feront sûrement un sermon sur l'utilisation inadéquate du erme "chiffre" et sur le caractère absolument peu rigoureux de la notion de "rond". Enfin... on ne peut pas plaire à tout le monde !)

Mais plus important que cela : mon blog a reçu 400 visites en 16 jours, de 93 visiteurs distincts (enfin, de 96 adresses IP distinctes, ce qui n'est pas exactement la même chose. Les geeks comprendront.). Je suis comptée dans ces 400 visites, donc le nombre réel de visites est nettement moins élevé que celui annoncé par Google Analytics. Néanmoins, il n'en demeure pas moins que 90 ordinateurs autres que le mien ont à un moment donné affiché "London Calling" (j'ai utilisé 3 adresses IP différentes).

Je tenais donc à remercier ceux qui se connectent régulièrement : je n'ai pas l'impression de parler dans le vide dans ces conditions. :-)
Spéciale cacedédi en particulier à ceux que je ne connais pas, mais qui suivent mon actualité : que vous soyez de Talence, Neuilly-sur-Seine, ou Hitchin.

Par ailleurs, mes plus plates excuses à ceux qui utilisent la fonction RSS (je sais qu'il y en a au moins un) : je modifie mes posts après les avoir postés de temps à autre, et cela doit sûrement "pourrir" votre flux. En fait, j'en sais rien, je ne sais pas exactement comment est-ce que cela fonctionne. De toute façon, je ne sais même pas pourquoi je m'excuse : le flux RSS, c'est un peu de la triche. ;-)

* Google Analytics pour ceux que ça intéresse.

Bienvenue chez les anglais

Je vous ai parlé de la Freshers' week. Si l'accueil organisé par les étudiants pour les étudiants, est impressionnant, celui de l'administration et du département ne l'est pas moins.

En réalité, on ne peut décemment pas parler d'un accueil : il faudrait utiliser le mot accueilS pour rendre justice à l'université. Pour les étrangers, les festivités ont commencé jeudi 1er octobre, et se sont terminées, pour les étudiants de mon Master, mercredi dernier : si vous savez calculer, cela fait une semaine de welcome talks et welcome receptions (<- traduisez par "y'a à manger !"). J'ai donc bénéficié de :

• 2 jours de formation par l'International Office sur la vie à Londres ("Comment ne pas trop dépenser", "Les bases de prononciation de l'anglais d'Angleterre", "La Council Tax", etc. Je ne les ai pas toutes testées.),
• 1 welcome talk pour tous les nouveaux étudiants qui ne résident pas en résidences étudiantes de l'Imperial College*,
• 1 welcome talk pour les étrangers postgraduate (les postgraduates ce sont ceux qui ont fait plus de N années d'études après le bac, N≥4),
• 1 afternoon tea de bienvenue qui a suivi ce welcome talk (muffins, gâteaux, thé, café, sandwiches and co.),
• 1 welcome talk pour les nouveaux arrivants dans le département Civil and Environmental Engineering,
• 1 welcome talk pour les nouveaux élèves du MSc in Transport**,
• 1 welcome lunch pour les nouveaux élèves du MSc in Transport, à l'Imperial College,
• 1 welcome lunch pour les nouveaux élèves du MSc à l'UCL (Ça, je ne vous en ai pas parlé, mais mon Master est en fait en partenariat entre les deux universités (UCL et Imperial College). Je peux donc (littéralement) manger à tous les rateliers.),
• 1 welcome tour du campus de l'UCL : c'est un vrai labyrinthe. Je n'ai rien retenu de la visite et hier soir j'ai mis une bonne demi-heure à retrouver le bureau de la sécurité. :-s
• 1 sortie à Greenwich dans le cadre du MSc qui s'est avérée être une sortie tourisme pour faire connaissance les uns avec les autres.
  

Pas mal non ?

* celle-ci je l'ai carrément loupée parce que :

1. je suis arrivée en retard (j'entends déjà les mauvaises langues dire "comme d'habitude"...)
2. je n'ai pas trouvé la salle à temps une fois sur place.

** Marre d'écrire "Master of Science" à longueur de temps, alors retenez cette abréviation officielle.

Vox Populi...

Il y a 15 jours (pfiou, déjà !), je vous ai demandé ce que vous pensiez des gens qui lisent votre journal dans les transports en commun. Quelques-uns d'entre vous (27, pas mal !) ont voté (bravo, clap clap clap). Et le lauréat de ce premier sondage est, avec la majorité absolue...

"Quelqu'un qui lit par-dessus mon épaule dans les transports en commun, je trouve cela bizarre, mais ça ne me gêne pas : je le fais aussi, au moins cette personne l'assume."

Quelques mots de l'heureux vainqueur ? "Et bien, je voudrais remercier tous les lecteurs de ce blog sans qui... blablabla".

J'avoue être un peu surprise du résultat. Je pensais que plus de monde trouverait ça désagréable, m'enfin.

Les hommes de l'Imperial

Si vous vous ennuyez à Londres (sait-on jamais), le Felix* vous tend les bras.

Il s’agit du journal hebdomadaire des élèves de l’Imperial College**, et... il a tout d’un grand : une présentation agréable, des articles en quantité (28 pages) et bien écrits, une page avec des jeux, et des informations sur les évènements de l’école. Il a d’ailleurs été primé « Journal étudiant de l’année » par le Guardian. Je trouve ça plutôt classe personnellement.

Pour l’instant, la seule édition que j’ai eu entre les mains avait pour principale vocation de saluer les nouveaux arrivants, donc les thèmes des différents articles n’étaient pas extrêmement variés (« l’Imperial, c’est bien. Amusez-vous, engagez-vous dans les clubs, et profitez des soirées. »). Cela reste tout de même sympathique à lire.

Si vous recherchez de l’information (beaucoup) plus sérieuse sur la vie de l’école, il y a aussi le Reporter qui est disponible.

Vous y trouverez des articles sur les récompenses reçues par les laboratoires, des interviews de chercheurs, des informations sur les projets de l’université à court et long terme (bon, j'avoue, je ne choisirais pas ça comme lecture de chevet !).

* Le site n’est pas à jour, m’enfin.
** Pour les Centraliens : en gros, c’est le PH, mais en plus classe (lifting à la PAO et moins d’humour graveleux aidant).

Entracte

Vous savez ce (très) long passage musical dans les vieux films, en plein milieu du semblant d'action de l'histoire ? Non ? Regardez "Autant en emporte le vent" pour voir. Et bien, il était mis en place pour que les spectateurs puissent aller se dégourdir les jambes*. De même, je vous propose ce matin (c'est encore le matin pour quelques minutes ici), cette vidéo trouvée sur le net :



Elle fera sûrement rire ceux d'entre vous qui parlent anglais. Enjoy !

* Je n'arrive pas à savoir si c'était pour changer la pellicule ou pas.

(Freshers') Fair Lady

Ca y’est, j’ai fait mes premiers pas à l’Imperial College ! Je vous attends au tournant : alors, dis, c’est comment ? C’est grand ? Le campus est bien ? C’est vrai qu’il n’y a que des français et des chinois ? J’ai une bonne nouvelle pour ceux qui se posent effectivement ces questions (… ou pas) : cette semaine sera dédiée à la rentrée des classes. Je vous concocterai donc avec amour toutes sortes de posts (j’ai déjà 8 thèmes prédéfinis).

Alors, prêts... Feu… Partez !

La Freshers’ week* est l’équivalent anglais de la semaine d’intégration des universités et écoles françaises. C’est un évènement énorme (normal, avec 12 319 étudiants à temps complet, il n’y a rien à voir avec nos petites écoles d’ingénieur françaises !).

L’un des moments marquants de cette semaine est le « Freshers’ fair ».
Pour les Centraliens : imaginez une HH des Clubs, mais en 10 fois plus grand, et qui dure toute une journée.
Pour les autres : il s’agit d’un évènement où les 300 associations et clubs de l’Imperial College peuvent présenter leurs activités aux nouveaux arrivants. J’ai compté 347 stands (il y aussi beaucoup d’entreprises qui viennent faire leur publicité ici) et, d’après l’Imperial College Union**, 7 000 personnes étaient présentes.

Toutes sortes d’associations sont représentées : de l’association humanitaire, au club sportif, en passant par les associations nationales (Pakistanais, Français and co), les clubs artistiques, culinaires, religieux ou politiques. Il y a aussi pas mal d’entreprises qui viennent faire leur publicité ici.

Il y a des stands un peu partout dans l’Imperial, beaucoup, beaucoup de bonbons à disposition (et c'est du bon : Quality Street, oeufs Kinder, Ferrero même à certains stands). Mais surtout, surtout… beaucoup de goodies à récupérer !


En 2h30, je n’ai pas eu le temps de faire le tour complet, et pourtant j’ai obtenu (en plus des tracts d’une trentaine de clubs) :

• 1 bloc-note petite taille, The Library***,
• 1 stylo à bille The Library,
• 1 stylo à bille d'une association humanitaire,
  
• 1 sac en tissu « Imperial Engineers »,
• 1 cuillère en plastique avec écrit « knife » dessus, de l'Assassins Guild,
  
• 1 porte-carte,
• 1 fleur en papier,
• 1 bloc de post-it Deutsche Bank,
• 1 décapsuleur… du parti Conservateur,
• 1 badge « Change » du parti Conservateur,
• 1 aimant Oreo,
• 2 badges Chicken Robot,
• 1 autocollant Chicken Robot,
• 1 bloc-note grand format, ligné, Thomson Reuters,
• Du savon à bulles The Library,
• 1 CD-Rom,
• 4 cartes postales publicitaires pour des films (GI Joe and co)
• 1 sachet de pop-corn,
• 1 CD d’installation d’Ubuntu 9.04 par la société des utilisateurs d’Unix de l’Imperial College (ils étaient à côté de « the Software Society », un club pour "s’amuser" à faire de la programmation),
• 1 petit guide de présentation des Francs-Maçons (oui, la loge de l’Imperial College était là),
• 1 poster Fame.

Bon, je ne me suis pas si bien débrouillée que ça au final : il faut quand même que j'aille acheter du blue-tack. ;-)

* Les "freshers" sont les élèves qui entrent en première année à l’université. Techniquement, je ne suis donc pas tout à fait une « fresher » donc.
** Assocation des étudiants de l'Imperial. BDE en gros.
*** La bibliothèque de l'Imperial fait du marketing auprès des étudiants et offrent plein de goodies. J’avoue que je préfèrerais des frais d’inscriptions moins élevés et moins de cadeaux, m’enfin...

A l'ouest, il y a du nouveau : the real one

Mais entrez, entrez donc, venez au chaud ! Ne restez pas là dans l'entrée ! Je suis tout à fait d'accord avec vous, il fait un temps de chien ! Vous avez réussi à trouver facilement ? En effet, c'est plutôt sympathique d'être situés aussi proche de la Tamise.

Tenez, mettez vos chaussures ici, sous l'escalier :
A votre gauche, une cuisine. Admirez ces magnifiques meubles en Ikea massif. Comment ? Oui, la vaisselle est comprise dans la location. Vous trouvez que cela est propre par rapport aux autres appartements que vous avez visité ? Huh huh, mais c'est tout à fait normal, voyons !
A votre droite, un petit coin repas très cosy*. Vous noterez les lignes épurées du mobilier, typiques du designer suédois en vogue : Ikea. Oui, oui, le même que celui qui a dessiné les meubles de la cuisine intégrée**.
Au fond du couloir, vous trouverez un salon. Si vous pouvez venir en visite et dormir ici ? Mais bien sûr ! Vous pourrez séjourner ici, sur un matelas. Je vous en prie, faites comme chez vous bien sûr, huh huh***!
Mais venez donc visiter l'étage ! A votre gauche, une salle de bains. Le design est assez sobre. Mais vous savez, contrairement au rose****, le blanc, ça ne se démode pas !
Venez, suivez-moi. A l'autre bout du couloir, vous trouverez la chambre d'Esther. Vous trouvez la pièce petite ? S'vous qu'êtes petit !
Prêtez attention au délicat motif du lit : si tout se passe bien, ce lit devrait bientôt disparaître de la chambre.
Que dire du voisinage... ? Comme vous l'avez remarqué en arrivant, ceci est un HLM (council estate). Le quartier semble plutôt calme cependant. Juste à côté se trouvent des immeubles de haut standing : Battersea, selon les secteurs, est assez chic.

Pour aller à l'Imperial College, comptez 40 minutes environ : il y a un bus qui vous y emmènera directement. Pour l'UCL, il y en a pour un peu plus longtemps, mais cela reste tout à fait acceptable je pense.

Les collocataires ? Bonne question ! Ils sont tous les deux architectes dans la même agence. L'un d'eux est uruguayen, l'autre mexicain. Ils sont très sympathiques, calmes et propres (presque maniaques).

Bon, trêve de plaisanteries : j'ai visité 5 appartements et vu les photos d'un autre. C'était le mieux des 6 (enfin, vous vous en doutiez). Je déménagerai sûrement en cours d'année, une fois que j'aurai trouvé des gens avec qui je pense pouvoir cohabiter. Vous aurez peut-être droit dans un prochain épisode au bêtisier du casting ayant mené à la sélection de cet appartement.

Plein d'autres posts à venir dans les prochains jours. Stay tuned !

* Cosy : adj. vient de l'anglais "cosy". Terme poli pour "petit".
** Dans cet appartement, 90% du mobilier et de la décoration vient de I*e*.
*** Petit rire un peu stupide de l'agent immobilier qui rit à ses propres blagues.
**** S*m, c'est pour toi.

L'insolite du mercredi

Vous l'attendiez avec impatience, voici l'insolite du mercredi.
Pour ceux qui ne comprendraient pas parfaitement l'anglais (bon, j'avoue, j'ai regardé dans le dictionnaire) : "to roam" signifie "se promener", pour les animaux comme pour les touristes.

A l'ouest, il y a du nouveau

Ces derniers jours ont été très occupés, mais patientez : il y a plein posts en réserve pour vous.

Demain, en exclusivité, les photos de l'appartement où je suis installée. Et l'insolite du mercredi aussi, bien sûr.

The South Kensington's museums triangulation

Episode 3 : the Plasticity Anomaly

La saga sur le Science Museum continue. Si vous vous aventurez au premier étage, vous pourriez bien tomber nez-à-nez avec ceci :
Ou avec cela :
Pour les centraliens Deubaze, en gros, c'est le cours de Str de 1A version gros keum.* C'est plutôt sympa.

Traduction en français courant du passage ci-dessus : vous retrouverez dans ces expositions un bon nombre de notions enseignées en première année à l'Ecole Centrale. Vous apprendrez donc comment sont élaborés et utilisés les matériaux en fonction de leurs propriétés. L'exposition temporaire "Plasticity" montre l'évolution qu'ont subis les plastiques au cours des 100 dernières années.

Bon, dis comme ça, ça n'a pas l'air passionnant, je vous l'accorde. En fait, l'exposition est bien faite et pour ceux qui ne connaissent rien à la science des matériaux, c'est intéressant et ludique.

Next !

* Ndlt : en Centralien dans le texte.

The Polar Express, vraiment Express

Nous sommes le 2 octobre et les stands de jouets, de chocolats et de décorations pour Noël sont déjà installés dans les grands magasins.

J'ai lu quelque part que Noël à Londres était quelque chose de gigantesque. Pour l'instant, le moins que l'on puisse dire, c'est que cet évènement est préparé (bien) bien à l'avance !