mercredi 30 septembre 2009

Charlie and the columns factory

Charlie Brooker, vous en avez déjà entendu parler ? Non ? Ça tombe bien, jusqu'à avant-hier, moi non plus. (Je tiens d'ailleurs à remercier D. MG pour avoir fait les présentations. :-) )

Vous vous demandiez où était Charlie ? Le voilà (ok, c'est nul, je sais, j'ai honte) :
Il ne vous dit toujours rien ? C'est normal. Ce sympathique jeune homme est chroniqueur au Guardian (oui, celui-là même, celui qui se prononce "Ze Gardiane" et non "Ze Gouardiane"*) et anime une émission sur la BBC. Pas étonnant dans ces conditions que sa tête ne vous soit pas familière.

Charlie Brooker est un râleur invétéré (non, il semblerait que ça ne soit pas une spécialité française, et oui, il est pire que moi). Dans ses chroniques, il déverse son venin sur à peu près tout et n'importe quoi, et j'avoue que je trouve cela très drôle. Vous pouvez trouver l'ensemble de ses publications ici.

Gros coup de coeur en particulier pour cet article qui, j'en suis sûre fera sourire mes amis geeks (oui, toi qui lis ce message à l'instant même, c'est à toi que je pense ;-) ).

Voilà de quoi vous occuper pendant quelques temps je pense !

* Vous aussi vos khôlleurs en classes préparatoires vous ont repris au moins une fois concernant cette prononciation ? Vous aussi vous avez remarqué que dans les rapports de jury des concours il est noté qu'il faut correctement prononcer ce nom ? Et vous aussi vous vous êtes demandé comment les gens faisaient pour encore se tromper après 2 ans de bourrage de crâne ? Je savais bien que je n'étais pas la seule !

The South Kensington's museums triangulation

Episode 2 : The Energy Info Zone factor

Ceux qui aiment les jeux de vulgarisation scientifique (suivez mon regard) seront gâtés à l'exposition sur les énergies du futur.

Il y a par exemple ce petit jeu dont le but est... de sauver les meilleurs ingénieurs de la ville pour qu'ils puissent mettre fin à une coupure d'électricité généralisée (oui, moi aussi ça m'a fait sourire).

Les gens coincés dans l'ascenseur faisaient des petits commentaires marrants, du genre* :

Il y avait également des idées plus ou moins loufoques d'énergies "nouvelles", comme celle-ci** :

Plus d'informations encore dans les posts à venir.

* Pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais, cela veut dire : "Dépéchez-vous, j'ai vraiment envie de faire pipi !".
** Idem que ci-dessus : La boîte rose est censée permettre aux élèves de ramener leurs crottes chez eux pour produire de l'énergie.

L'insolite du mercredi


Cette semaine, ce n'est pas une publicité que je vous présente, mais des petites pancartes pour WC publics (enfin, je crois, je n'ai pas essayé d'aller voir ce qui se cachait là-bas) qui ont été "customisées". Pour ceux qui se posent la question : oui, j'ai pris en photo des pancartes pour WC, et oui, je me suis sentie un peu stupide dans la rue à ce moment là. :-)

mardi 29 septembre 2009

The South Kensington's museums triangulation

Episode 1 : The Science Museum effect

Si vous vous promenez du côté de l’Imperial College, il y a de grandes chances que vous vous fassiez soudainement happer par l’un des 3 grands musées situés dans le quartier. Là, sans vraiment vous en rendre compte, vous passerez plusieurs heures à déambuler dans les entrailles de votre prédateur. Pour lui, attraper ses proies est chose aisée : il promet une entrée gratuite pour tous et des expositions de qualité. Rien de tel pour piéger le touriste errant !

J’avoue que pour moi ce petit stratagème a parfaitement fonctionné : je suis retourné plusieurs fois de mon plein gré (si, si, je vous assure !) au Science Museum.

Je n’ai pas fini de le visiter et j’ai déjà trop de choses à raconter pour un seul post. Préparez-vous donc à voir plusieurs publications sur le même thème dans les jours à venir.

Le musée est très grand et il y a beaucoup de choses à voir et à faire. Tout le monde sait que ce qu’il y a de plus intéressant dans un musée ce sont les activités pour enfants (ne me dites pas que je suis la seule à penser ça, je ne vous croirai pas !). Ici, vous ne serez pas déçus : chaque exposition, ou presque, comporte son lot de jeux et d’expériences.

Vous trouverez ainsi, une exposition temporaire intitulée « Dan Dare and the birth of Hi-Tech Britain ». Elle donne un aperçu de l’Angleterre d’après la Seconde Guerre Mondiale.

Vous y apprendrez que les Anglais ont été rationnés jusqu’en 1954*. Vous découvrirez également (entre autres) que :
  • les ménagères branchaient leurs fers à repasser au plafond (là où était le plafonnier),
  • les premiers grille-pains ne grillaient qu’un côté à la fois,
  • il fallait un jour complet de charge pour pouvoir espérer se raser avec son tout nouveau rasoir électrique dernière génération,
  • Les anglais avaient inventé une machine équipée d’une programmation permettant de faire chauffer de l’eau pour le thé à une heure prédéterminée. Bizarrement, cette invention n’a jamais vraiment trouvé de marché en France.
Et pourrez regarder les super émissions de bricolage de cette époque :



Alors, heureux ?

* En France, petits veinards que nous sommes, il n’a duré que jusqu’en 1949.

dimanche 27 septembre 2009

The Reader(s)

Les Londoniens lisent dans le métro. Rien d’extraordinaire à cela me direz-vous. Et vous aurez bien raison. En effet, en France, les quotidiens gratuits occupent souvent pour quelques instants les passagers. La différence notoire que moi, candide provinciale, ai remarquée est la suivante : là où les Français feuillettent nonchalamment une vulgaire feuille de chou, les Anglais*, eux, lisent vraiment**. Certains emporteront des romans, d’autres le journal, le vrai. Les livres de poche trouveront parfois même leur place dans un douillet petit protège-cahier***.

Ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que les Anglais semblent cultiver une certaine générosité dans leurs lectures. Ici, lorsque John Smith ouvre son journal, les passagers adjacents vont, sans aucune honte ou presque, profiter de la vue. J’ai moi-même expérimenté une voisine de transports qui penchait la tête pour terminer de lire les pages quand je les tournais. J’avoue n’avoir pas osé lui demander : « vous n’aviez pas eu le temps de finir peut-être ? ».

Mais cette générosité ne s’arrête pas là : le journal, une fois lu, sera jeté négligemment sur un siège libre. Pour le Français non-averti, cela peu sembler une façon peu délicate de disposer de ses déchets. En Angleterre, les autres passagers vont tout simplement attendre que la personne soit descendue de la rame (histoire de ne pas donner l’impression de fouiller dans les poubelles de quelqu’un d’autre), et profiter du journal pour le reste du trajet.


Alors, vous, quel effet cela vous fait quelqu'un qui lit par-dessus votre épaule dans les transports en commun ? Le sondage, c'est à droite (celle-là de droite ---->) !


* Enfin, je ne sais pas s’ils s’agissaient d’anglais. Je me demande s’il en reste à Londres.
** Les gens lisent parfois « pour de vrai » dans le RER, mais je n’ai pas remarqué que cette habitude atteignait l’ampleur que j’ai observée ici.
*** à partir de 0,99£ sur amazon.co.uk.

mercredi 23 septembre 2009

La publicité du mercredi

J'ai vu quelques publicités et affiches sympathiques dans Londres. Je vais essayer de les diffuser tous les mercredis. Voici ma chouchoute (pour l'instant). Enjoy !

lundi 21 septembre 2009

Mythe ou réalité ? Il pleut beaucoup à Londres.

La réputation : il pleut beaucoup à Londres.

L'expérience : cela fait maintenant 4 jours que je suis à Londres, et il a plu en tout et pour tout une heure. Basée sur cette expérimentation rigoureuse, j'en conclus qu'il ne pleut qu'1% du temps dans cette ville.

Le verdict : Mythe.

Mission impossible ?

Résumé de l'épisode précédent : je pars étudier un an à l'Imperial College de Londres.

Ma mission : trouver un logement pour l'année à venir.

Mon QG : l’appartement d’enfants d’amis de mes parents qui m’hébergent généreusement le temps que j'accomplisse cette mission (← expression polie pour dire que je squatte chez des gens sympathiques dont je ne connaissais pas l'existence jusqu'à il y a peu. Spéciale cacedédi à eux s’ils viennent un jour à lire ce message.).

Mes armes de prédilection :
  • Gumtree.com et mon cher ordinateur portable,
  • le Loot (l’équivalent payant du Bonjour en France, disponible aussi sur Loot.com),
  • l’Accomodation Office de l’Imperial College.*
Mes cibles : tout logement propre et d’un loyer raisonnable, si possible peuplé de sympathiques créatures.

Mes zones d’attaque : tout quartier situé à moins de 40 minutes en transports en commun de l’Imperial College (c’est-à-dire assez proche de South Kensington. Oui, celui-là de South Kensington, celui qui est le quartier le plus cher du Royaume-Uni.).

Ce qu'il s'est passé durant l'ellipse temporelle des derniers jours :
Je suis arrivée sans encombre à Londres jeudi matin. Si l'avion s'était crashé, vous en auriez entendu parler de toutes façons. :-)

Ça, c'est le Mont-Blanc vu depuis l'avion (vous ne croyiez tout de même pas que vous alliez échapper à la photo prise depuis l'avion !?) :
Je me suis un peu baladée (sur l'avenue, le coeur ouvert à l'inconnu) après mon arrivée pour trouver l'Imperial College et son Accomodation Office. En sortant du métro à Green Park, je me suis retrouvée devant :
Cela rappellera sans doute quelque chose à ceux qui, comme moi, ont vu et revu "Coup de foudre à Notting Hill" (ou ceux qui l'ont juste vu et ont une bonne mémoire).

Ça c'est l'entrée officielle de l'hôtel et son majordome/personnage-costumé-qui-décore-l'entrée :
Je trouve ça plutôt cossu** personnellement. A droite, c'est une Rolls Royce, une vraie. Mais je suis un peu déçue : elle n'avait pas le bouchon de radiateur représentant The Spirit of Ecstasy***.

Les jours suivants : RAS. J'ai continué mes recherches et ai visité une chambre du côté de Clapham Junction (au sud de la Tamise). Elle est bien située par rapport à l'Imperial College (il y a un bus direct vers South Kensington). Malheureusement, la chambre n'est pas super. J'attends donc d'avoir visité d'autres appartements pour donner une réponse.

Je continue ma "chasse à l'appartement" et vous recevrez plus de nouvelles lorsque j'aurai trouvé un domicile fixe.


* En réalité ma mission n°1 a été de trouver l'Accomodation Office de l'Imperial College : j'ai demandé quatre fois mon chemin sur le campus et on m'a indiqué quatre directions totalement différentes ! Ce n'est que le lendemain, après avoir cherché l'adresse exact sur internet que j'ai pu trouver ce fameux bureau.
** Ça c'est pour toi, Ludo.
*** Merci Wikipedia !

dimanche 20 septembre 2009

De l'art du pilote

Pilote : n.m. Premier épisode d’une série ou d’une émission télévisée produit, filmé et enregistré afin de tester la popularité du produit.

Ah, les pilotes… un bon pilote saura capturer dans ses filets l’innocent spectateur. Il insinuera lentement dans son esprit faible et fatigué par le dur labeur (…ou pas) l’envie irrésistible de se vautrer quelques heures durant devant cette toute nouvelle et palpitante série. Pis, la pauvre créature en redemandera, guettant avec avidité les spoilers et dates de sortie des prochains épisodes.

Pourtant, la recette est simple (j'ai fait de longues études et observations rigoureuses ;-) ), et je vais tâcher de l'utiliser ici. L'enjeu est grand en effet (n'ayons pas peur des mots) pour moi, fraichement débarquée dans la blogosphère qui vient de cliquer pour la toute première fois sur l'onglet "Publication d'un message" de mon nouveau blog.

Commençons donc par le commencement :
  • Prenez un personnage que vous vous attacherez à rendre attachant : ici, ce sera moi, Esther (bah ouais, rien de plus nombriliste qu’un blog ! ;-) )
  • Placez-le dans un décor exotique ou original : tenez, prenez un pays hostile, de préférence peuplé de barbares… le Royaume-Uni par exemple.
  • Déterminez quelle sera son occupation "officielle". Elle pourra servir de couverture au cas où : étudiante à l'Imperial College en Master of Science fera parfaitement l'affaire.
  • Essayez de ménager le suspense en laissant quelques questions sans réponses : peut-on avoir une vie sociale en Angleterre si l’on ne boit pas de thé ? L’herbe est-elle littéralement plus verte chez nos voisins ? C’est bon le haggis ?
  • Parsemez le tout d’un brin d’humour (ça, je ne vous promets rien).
  • Promettez de garder le rythme : au besoin, vous pourrez utiliser les excuses faciles des vacances, de la grève des scénaristes, du Super Ball, ou de l’invasion d’extra-terrestres.
  • Coupez brutalement votre épisode dans un moment de grande tension.
That’s all folks !*

*En effet, je ne sais pas comment finir ce post.